Les associations de femmes du village de Kabiline, département de Bignona, se réjouissent de la nouvelle technologie qui va améliorer la production de l’huile de palme dans ce village coincé entre un bras de mer et une forêt de palmier.
Autour d’une petite industrie, des femmes et quelques hommes du village de Kabiline suivent attentivement le processus de fabrication d’huile de Palme. Cet exercice permet d’innover la technique de production dans ce bourg devenu célèbre grâce à la vente de ce produit alimentaire. « A partir d’un Four, d’une chaudière qui émet la vapeur d’eau pour cuire la noix, d’un stérilisateur où l’on met ladite noix, d’une presse et d’un clarificateur pour filtrer l’eau de l’huile, nous allons obtenir de l’huile de palme en quantité et en qualité», explique Monsieur Adrien Sanka. La mini industrie est avantageuse, car avec moins d’intrants, la quantité d’huile est triplée : «100 kilogrammes de noix de palme produisent vingt litres, contrairement à la vieille pratique où elles utilisaient 200kg pour en tirer que 5 litres d’huile de palme avec malheureusement une forte quantité de résidu», estime-t-il.
Rahamane Marcelo Dos Santos observe minutieusement le déroulement de la formation pratique. A 52 ans, cet ingénieur en automobile d’origine Bissau guinéenne est le concepteur de la fabrique d’huile de palme. Malgré sa connaissance limitée des dialectes (diola, mandingue) de la localité, Il ne manque pas d’intervenir, pour apporter des précisions sur cette unité d’une valeur de 1.500.000 FCFA et visant à autonomiser les femmes.
Kabiline est un village où se réveillent 13.000 âmes. Ici, l’huile de palme contribue largement à renforcer la caisse de la solidarité du village. C’est pourquoi la modernisation des techniques de production est une aubaine: «On économise de l’énergie, de l’eau et on produit plus de quantité qu’avant» indique Maï Mary présidente d’un des GIE des femmes. Avec cette nouvelle petite industrie, la quantité de production va connaitre une hausse au bénéfice des clients qui jadis pouvaient attendre un an avant d’être fournis.
Joachim Manga