FILIERES ANACARDE ET MANGUES
FILIERE ANACARDE
Utilisé jadis comme essence de reboisement, l’anacardier (Anacardium occidentale) est devenu l’une des premières cultures d’exportation au Sénégal. Il est également devenu une des premières sources de revenus et de sécurité alimentaire pour les populations. Le Sénégal produit près de 17 552 tonnes de noix brute d’anacarde par an et les principales régions productrices sont Ziguinchor, Kolda, Sédhiou et Fatick (IRD et PADEC, 2013 et 2014). Selon les enquêtes conduites en 2016 par le PADEC sur le sous-secteur de l’anacarde, environ 22.551 ménages sont occupés par la production d’anacarde au Sénégal avec une population dépendante (population totale des ménages producteurs) estimée à 351.991 individus. La surface de production est estimée à 59 493 Ha, soit 41% à Sédhiou, 29% à Kolda et 14% à Fatick et Ziguinchor. Sédhiou produirait 34,4% de noix, Kolda (27,1%), Fatick (20,1%) et Ziguinchor (18,4%). L’anacarde emploie au moins 27.000 personnes présentes dans les différents maillons de la production, de la distribution et de l’exportation. Le chiffre d’affaires pour les producteurs est estimé à près de 5 milliards de FCFA et pour les exportations de noix brutes, le chiffre d’affaires annuel évoluerait entre 20 et 30 milliards de FCFA. L’anacarde emploie au moins 27.000 personnes présentes dans les différents maillons de la production, de la distribution et de l’exportation. Plus de 95% de la production est exportée vers l’Inde et le Vietnam et pas moins de 3% de la production nationale est transformée.
FILIERE MANGUE
Au Sénégal, la production de mangue connaît un essor croissant du fait de l’augmentation des surfaces allouées à cette culture. La région naturelle de la Casamance est la première zone de production de mangue au Sénégal avec plus de 55 % de la production nationale moyenne qui est de 80 000 tonnes. La filière mangue emploie directement 23.600 personnes (13 050 hommes et 10 550 femmes) et implique beaucoup de ménages ruraux. Elle contribue ainsi à la lutte contre l’exode rural et à la réduction de la pauvreté. La production de mangues s’étend d’avril à novembre avec un pic entre juillet et septembre. Plusieurs variétés locales sont cultivées au Sénégal : Kent, Keitt, Valencia, Zill, Irwin, Eldon, Palmer, Diégbougatt, Boulkodiékhal, Sewe, Greffal, Diourou, Papaye, Pêche, Sierra Léonaise, Gabonaise, Thiass… Les principales variétés exploitées pour l’amélioration des plantations et l’exportation sont la variété Kent qui représente plus de 70 % des mangues exportées, la variété Keit qui est la deuxième variété exportée par le Sénégal. Selon Monsieur Abdoulaye Ndiaye, Chef de la division législation phytosanitaire à la Direction de la protection des végétaux (DPV), le Sénégal bat depuis trois ans des records d’exportation de mangues vers l’Europe pour 17 mille tonnes en 2017, 21 mille tonnes en 2018, 19,5 en 2019 et près de 15 mille tonnes en 2020 dans le contexte de la Covid 19.